Sur ce blog:http://lamusecalliope.wordpress.com/2008/02/25/pierre-blanche/
j'ai lu une publication intitulée: Pierre blanche...écrit le 25 février 2008
J'ai été subjuguée de voir ma perception à la lecture de ce texte, décousu, qui semble n'avoir aucun sens et pour lequel je n'ai pu résister à répondre.
Le texte:
Est-ce que je suis prête à en parler ? Je ne sais pas. Vaut mieux commencer quelque part, non ? Je pourrais reculer dans mon enfance, mon adolescence – là où des choix trop grands pour une enfant de 15 ans ont été faits. Mais c’est remonter trop loin pour l’instant. Non, je vous ramène trois ans en arrière : un point de départ; une pierre blanche.
Est-ce que cela vous est déjà arrivé ? Une journée, une journée comme les autres journées. Une journée qui ne se passe rien de spécial, vraiment… mais où tout bascule dans votre tête ? Où vous êtes pris de vertige ? Où vous progressez dans une bulle qui vous isole des gens autour (et il y en avait, des gens autour !) ? Où littéralement, vous vous dédoublez – la moitié d’entre vous accomplissant les tâches habituelles et l’autre… eh bien, l’autre elle réfléchit en boucle ?
J’ai connu une journée comme celle-ci une seule fois dans ma vie, voici presque 3 ans. À l’aube de mes trente ans. Et depuis cette journée, plus rien… non vraiment plus rien n’a été pareil. Le fait d’avoir trente ans, on en parle, on en rigole un peu, on dit que ça nous terrorise – et dans les faits, dans la tête, dans le cœur – avoir trente ans, c’est mourir un peu. Avoir trente ans, c’est regarder les choix faits pendant qu’on avait vingt ans et les regretter amèrement. C’est se dire qu’on est responsable d’être rendue là où on est rendue et pas plus loin. C’est voir nos lâchetés, nos abandons, les mauvais coups du sort, les amitiés perdues – et réaliser qu’on ne peut s’en prendre à personne d’autres qu’à soi. À l’aube de mes trente ans, j’étais impitoyable envers moi-même – mes réalisations minimisées; mes erreurs gargantuesques.
Cette journée-là, au milieu d’une foule, une vraie foule, immense, au moins un million de personnes, dans un parc aquatique (c’est grand, un parc aquatique) – j’ai réussi à perdre mes enfants. Aujourd’hui, ça n’arriverait plus. Mais à l’époque, on commençait tout juste à comprendre qu’il y avait un problème avec eux. Et là, il y a trop de bruits, trop de stimuli, alors les consignes, pfiou, s’envolent… comme mon fils qui, en deux secondes trois quart, disparaît de ma vue – et le temps de le chercher des yeux avec l’inquiétude qui grimpe, qui grimpe… Mini-Moi aussi. Or, il y a tellement de gens, d’enfants, de mouvements, que le regard ne porte pas loin, que les visages sont flous, agressants, étrangers. Et l’inquiétude devient Peur, devient Panique.
Plus jeune, j’avais vraiment ri à Disney World quand j’avais vu une maman qui tenait son fils en laisse par le poignet. Aujourd’hui… je la comprends mieux.
C’est dans cet état d’esprit, le cœur pris dans un étau, que me tombent dessus a) Mini-moi qui miraculeusement se ramène dans mes bras et b) mon Enfance.
Mon Enfance a trente et un ans. Grand, maintenant musclé (dans mes souvenirs, ça ressemblait plus à un frame de chat). Une petite fille guère plus jeune que la mienne lui court entre les jambes, indifférente à tout ce qui se passe autour. Protection dérisoire contre la foudre qui vient de me frapper sur place, je serre encore plus fort dans mes bras Mini-Moi. Ça fait plus de 5 ans qu’on ne s’est pas vu. Sans s’être quittés en mauvais termes, la vie s’est chargée de nous éloigner. Ça, c’est le discours officiel : celui qui me fait paraître bien. Officieusement, j’ai fui : j’ai fui un homme au bord de la dépression qui s’enfonçait littéralement sous mes yeux. Je le connais depuis qu’il a 7 ans.
La conversation n’a duré que le temps d’une chanson triste, à peine. Je dois trouver mon tombeur-de-fils ; il doit courir après sa fille. À Peine. Tout ce que j’ai pu retenir, c’est ceci : une séparation; une enfant autiste. Je lui donne mon numéro de téléphone verbalement – personne ne cache des crayons dans son maillot de bain… et qui pense à traîner une armure sur son cœur lors d’une journée de glissade d’eau ?
Ma réponse: (en date du 25 août 2008, soit exactement 6 mois plus tard)
Quant à moi, est-ce les choix qui étaient trop grand pour l'enfant de 15 ans...difficile de juger, surtout mineur...puisque cela ne peut pas reposer sur elle!
Puisque pour ce faire, faut-il encore qu'elle puisse évaluer la PORTÉE de ses choix!
Et si elle ne l'était pas, il n'est, selon moi, absolument pas nécessaire qu'elle en parle...mais bien qu'elle se fasse dédommager (plus que royalement) du fait de s'être retrouvé dans une telle situation!!!
Ce qui est, malheureusement fréquent dans le monde d'aujourd'hui et je ne suis pas certaine de la plus-value du "tout le monde" quant il est temps d'agir ou de réagir pour ce type de situation...
Pour ce qui prétend être un "nous", l'histoire comporte heureusement (ou pas) un "gap" de 12 ans...:)
Et repose sur l'idée d'une seule fois dans une vie...un seul moment...c'est effectivement lourd, plate, triste et inutile!!!
Type de moment qu'il est préférable, selon moi, de laisser sur les tablettes d'un Jean-Coutu après utilisation afin de ne pas tomber dans la perte...mais bon!
N'est-ce pas la vie, à qui l'on attribut le temps d'une chanson triste...
Et étrangement, pour l'armure, je dois m'incliner, à tout le moins, au glissade d'eau!En revanche, cette année, au glissade d'eau, accompagné de ma fille et ses copines, une épée arborant une pierre d'un bleu vaguant entre le royal et le marine nous accompagnais, charmant non, comme hasard!
Et mon maillot, quant à lui, était orné d'une étoile disons "bronzée"! :)
Et bon pour l'étau...passons!
Quant au fils...il s'agit de presque rien (ou peut-être quelques années de moins...de plus!!!)
Tsééééé, des fois, du bruit, pas de foule, sur une roue et ça y est....pfiou...un pouce trois quart et ça peut y être...et 3 cordes...pfiou...repartit!
Mais c'est drôle, le 5 ans...si j'étais toi, je ne suis pas certaine que je voudrais avoir l'air de bien paraître...
j'hésiterais pour la crisse de folle...
j'ajouterais: "Maudite raison"...
Et, mes yeux imagine relativement bien l'intensité du moment...simplement effleuré!
Un jour, demain...pour la vie!
Ma mort, j'aime mieux m'en charger, j'aurais peur qu'on tente de me punir en me donnant un homme en dépression depuis 7 ans! Ça va si vite...:)
Finalement, des pierres blanches, reste qu'il y en a de plusieurs sortes, formes et qualitées...
S'abonner à :
Publier des commentaires (Atom)



3 commentaires:
Tu as raison, globalement. Tu permets que je te réponde ici, puisque j'ai l'intention *disons que je jongle avec l'idée de fermer mon blogue sérieusement* ?
Cette journée fut particulière, car elle déboucha sur une ouverture. Ce fut un long processus, qui m'a menée vers la séparation. C'est facile, il suffit de suivre les mots à la trace pour voir à quel point la tristesse, la nostalgie, la mélancolie, les remords hantent mes pensées.
La semaine après avoir écrit ce texte (et les deux suivants), tout de suite après les avoir écrits, j'ai repris mon destin en main, en fonction de critères, d'objectifs... non en fonction du coeur présent. Je me suis séparée et c'est la meilleure chose que j'ai pu faire pour MOI dans ma vie.
Le blogue a permis, à ce moment, de jouer le rôle de miroir. J'ai vu mon reflet, et la laideur interne que j'y percevais m'a brisé le coeur. Un peu comme la photo de vacances en bikini où on voit qu'on a pris du poids. Cette tristesse, elle saute au visage.
Maintenant, d'autres pierres blanches ? Je le souhaite de tout coeur. Mais entre les lignes de ce texte, il faut savoir y déceler plus encore... un amour qui ne veut pas mourir.
Tu vois, je n'ai pas ce même sentiment de reprendre en main, puisque je pense que pour cela il faut croire l'avoir échappé, ce qui n'est pas et n'a pas été mon cas...
Je dirais dans mon cas que je me suis retrouvé dans une situation de vie, suite à un déménagement qui m'a causé beaucoup de problèmes à court terme (à joué sur MOI, mon moral et inévitablement ma fille en a ressentie et vécue certains contrecoups. Cette situation n'impliquait pas seulement moi et ne pouvait pas dépendre que de moi (disons surtout pas de MOI). Cette réalité m'a mit fasse à des choix que je n'aurais pas du avoir à faire...et ça m'a plongé dans un état très introspectif et m'a aussi énormément blessé pour plusieurs raisons...
Je crois que l'on a tellement de séparation à faire au courant de notre vie...certaines sont plus douloureuses, certaines plus silentieuses, etc...
Quant au miroir, je ne sais que dire...
Les séparations, qu'elles quelles soient que j'ai vécu dans ma vie résulte, selon moi, de changement de direction, commun ou unilatérale, mais surtout et ce autant en amour qu'en amitié, de difficultées à communiquer à l'AUTRE (et ce qui il soit!), SOI, NOUS, nos états d'âmes, autant que nos envies, désirs et frustrations! Mais justement, ce qui a été vécu NOUS reste (on ne s'en sépare pas, on peut en parler, le partager mais ça reste passé...) et triste, heureux, beau, laid, c'est ce que l'on a été...et pourquoi s'en attarder, ça ne se change pas...
Je comprends, deux situations différentes, mais le texte t'a parlé d'une toute autre façon. Tant mieux, au fond.
Publier un commentaire